Au-delà des ravages du virus, la pandémie de COVID-19 pose des défis pour le corps – prise de poids, perte des lieux d’exercice avec les fermetures de salles de sport – et pour l’esprit car beaucoup restent perchés pendant des heures à regarder leur propre visage dans la grille vidéo des réunions Zoom.
« La pandémie a entraîné de nombreux problèmes d’image corporelle », a déclaré le Dr E. Sterling Craig, chirurgien plasticien certifié par le conseil d’administration de Hartford HealthCare au St. Vincent’s Medical Center de Bridgeport. « En conséquence, la chirurgie esthétique est définitivement en plein essor ».
Les gens, dont beaucoup travaillent encore à distance et n’ont donc pas à se soucier de prendre des congés pour se remettre d’une intervention, demandent des consultations et des opérations depuis des mois, a-t-elle ajouté. Ce qu’ils trouvent, c’est une option très sophistiquée et abordable d’amélioration de soi.
« Dans les années 1980, la chirurgie plastique était réservée aux personnes ayant des revenus modestes. Aujourd’hui, elle est plus abordable et plus courante. C’est aussi une réponse à la pression sociétale accrue pour paraître sous son meilleur jour », a déclaré le Dr Craig.
Les consultations ne mènent cependant pas toujours à la chirurgie. Le Dr Craig affirme que son approche consiste à faire preuve d’une honnêteté totale lorsqu’elle et le patient examinent leurs préoccupations et déterminent la meilleure voie à suivre.
« Je pense que les patients apprécient l’honnêteté », dit-elle. « Nous devons trouver la racine de ce qui motive leur inquiétude, quel est leur objectif, puis ce que nous pensons pouvoir faire pour les rapprocher le plus possible de cet objectif, ce qui est parfois rien. »
Le coût de l’intervention peut souvent être minimisé en associant la chirurgie esthétique à une autre intervention, par exemple en effectuant une abdominoplastie en même temps qu’une ablation d’hernie.
Le Dr Craig a déclaré que la pandémie a amené plus de femmes professionnelles que jamais dans son cabinet, après des mois de réunions vidéo tout en travaillant à distance.
« La caméra peut être assez impitoyable, et il en résulte une pression cosmétique accrue », dit-elle. « Nous discutons de ce qui motive leur inquiétude et comment d’autres choses – comme un halo lumineux – pourraient être la réponse. Mais le Zoom n’est pas une chose temporaire et ils peuvent, en effet, avoir besoin de notre aide pour se sentir plus confiants dans leur carrière. »
Travailler dans le domaine de la chirurgie plastique – le Dr Craig pratique également la chirurgie de reconstruction mammaire microvasculaire pour les patientes atteintes d’un cancer du sein et fait équipe avec les chirurgiens bariatriques de Hartford HealthCare pour aider les patients ayant perdu du poids à remédier aux excès de peau lâche – est également gratifiant pour elle.
« Je gagne plus que je ne donne en suivant ces patients tout au long de leur expérience. Je vois comment cela peut leur donner confiance en eux et les transformer en une personne complètement différente », a déclaré le Dr Craig, qui a réorienté sa carrière de chirurgienne cardiothoracique après avoir participé à un voyage missionnaire à l’école de médecine et aidé à reconstruire l’oreille déformée d’un enfant. « La chirurgie plastique peut changer la vie d’une manière différente. Elle est très créative et offre différentes façons d’aborder les problèmes. »
